Nous œuvrons depuis maintenant plusieurs mois pour que l’aération des espaces clos soit pris en compte comme geste barrière pour limiter la propagation du virus dont la transmission par voie aérosol est aujourd’hui admise.
Nous avons développé, avant cette pandémie, un boîtier design dénommé HYGIAbox qui permet, via son capteur CO2 incorporé, d’évaluer l’efficacité de l’aération d’une pièce grâce à un signal lumineux.
Cependant, l’installation de capteur CO2 dans les locaux doit être accompagnée d’une démarche d’analyse afin de rendre ces dispositifs réellement efficaces.
Attention donc à la tentation, dans les semaines à venir, d’équiper « en masse » les espaces clos de capteurs CO2 sans stratégie sous peine de dépenser de l’argent inutilement.
La stratégie repose notamment pour les locaux ventilés mécaniquement sur la détermination du taux de renouvellement afin de statuer sur la pertinence d’installer des capteurs CO2. Il serait en effet inutile d’installer des capteurs CO2 dans des locaux « aveugles » d’un point de vue aération (pas d’ouvrant et pas de ventilation mécanique). Cette analyse simple et rapide à mettre en œuvre permettra notamment de définir le nombre et les emplacements où installer les capteurs CO2 afin qu’ils soient pertinents.
- Port du masque chirurgical obligatoire et bien porté : c’est-à-dire, recouvrant le nez et la bouche. Il pourrait d’ailleurs être envisagé de fournir à l’entrée des masques neufs afin de s’assurer de leur efficacité,
- Limiter le nombre de personnes en adoptant d’ailleurs une règle peut-être différente de celle de la surface,
- Auditer la ventilation afin de déterminer le taux et l’homogénéité du renouvellement des pièces afin de s’assurer d’un maintien au niveau le plus bas des concentrations particulaires. Si l’audit venait à confirmer la capacité de la salle à bien renouveler l’air, des capteurs CO2 pourraient alors être installés afin de contrôler en continu l’efficacité de l’aération. Ces capteurs permettront également de savoir si le nombre de personnes autorisées à l’instant T dans un musée par exemple est correct ou non.