Pour avoir une idée de la situation, le Ministère de l’éducation au Québec a envoyé, fin novembre 2020, une directive aux 72 centres de services scolaires et commissions scolaires pour leur demander de mesurer le taux de dioxyde de carbone (CO2 ) dans quatre bâtiments de leur parc immobilier (une école primaire, une école secondaire, un centre de formation pour adultes et un centre de formation professionnelle).
Pour chacune des classes, les taux de CO2 devaient être mesurés à trois reprises durant une période de cours, soit avant le début du cours, au milieu du cours et avant la fin du cours. On a également demandé aux responsables de la mesure d’ouvrir la fenêtre pendant 20 minutes avant de prendre la troisième mesure dans les classes ventilées naturellement.
Toutefois, les fenêtres sont restées fermées dans 100 classes ventilées naturellement, pour diverses raisons, incluant des facteurs humains et climatiques. De manière générale, si l’on fait la moyenne des trois mesures, on obtient un taux moyen de CO2 de 804 ppm.
Pour les 100 classes dans lesquelles les fenêtres sont restées fermées, le taux moyen mesuré est de 1 003 ppm de CO2 , ce qui démontre bien l’importance d’aérer convenablement les salles de classe.
Sur l’ensemble des mesures, on a observé des valeurs supérieures à 2 000 ppm dans 42 classes (3 % du total) pour une ou plusieurs d’entre elles. Parmi celles-ci, il y a 8 écoles ventilées mécaniquement et 34 ventilées naturellement. Toutefois, la plupart ont justifié les mesures par le fait que les fenêtres n’ont pas été ouvertes, par exemple en raison des températures non propices au moment de la prise de mesure, ou encore que les premières mesures ont été prises à la suite d’une période de cours et non au début de la journée alors qu’il n’y a pas d’occupation.